Les applications numériques d’aide à la mobilité : leur développement est incontournable? - e-doc CACEM

Le Cerema vient de publier une étude sur les plateformes numériques d'aide à la mobilité en matière d'usages et de traitement des données.

 Les autorités organisatrices de la mobilité le constatent depuis plusieurs années : les usagers plébiscitent de plus en plus les applications numériques qui leur permettent de s’informer sur les offres de transport sur leur territoire et de simplifier l’organisation de leurs déplacements.

Quelle évolution des services proposés ?

Si la boutique en ligne, les M-tickets sont des fonctionnalités qui se généralisent, les usagers cherchent de plus en plus à combiner plusieurs moyens de déplacement pour un trajet ou un voyage. Cette tendance est facilitée avec des services d’informations qui proposent des solutions reposant sur un nombre de plus en plus important de services de mobilité. En complément de l’ossature principale que constitue le service public (bus, car, métro, tramway…) et qui est proposé par tous, les services intégrés sont les parkings ou les vélos en libre-service (65%), les transports à la demande (60%), le train (55%), les abris vélos ou le covoiturage (45%)…

Les freins à leur mise en oeuvre

Ils sont tout d’abord liés à l’outil numérique en général : difficulté de compréhension des itinéraires proposés, de saisie des données bancaires, manque d’aisance des usagers avec les solutions proposées… Ensuite, ils dépendent des fonctionnalités proposées : en particulier, absence d’une application unifiée multimodale sur une zone précise ou insuffisance d’une interopérabilité des différentes solutions numériques pour obtenir une information et une tarification complète …  « Il est donc important de conserver une alternative aux outils numériques et de bien impliquer les utilisateurs tout au long du projet et de la vie du service », souligne le rapport.

Les perspectives de développement

ces applications de mobilité présentent des atouts indéniables et connaissent un succès grandissant, avec une augmentation d’une part des réservations et achats en ligne et, d’autre part, de l’utilisation de modes de transport alternatifs (trottinette, vélo ou voiture en libre-service, covoiturage…). Les autorités organisatrices sont donc « contraintes » de proposer de nouvelles fonctionnalités. La tendance est aussi d’en faire « progressivement de réels outils de pilotage des mobilités en temps réel ». 

Plus de 91% des enquêtés ont répondu qu’ils envisagent d’enrichir leurs services numériques avec de nouvelles fonctionnalités dans les deux ans à venir en mettant en place des mesures d’incitation à leur utilisation, notamment au travers de campagnes de communication (100%) mais aussi en animant une communauté de voyageurs (30%) ou en organisant des jeux-concours (22%)… Les nouveaux services envisagés : la vente de nouveaux modes (72%), l’information sur des nouveaux modes (65%), le service d’achat en ligne (45%), le service de réservation du TAD (32%).

Source: Techni'Cités, le 23/05/2022

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