Le nombre de femmes à la tête de collectivités territoriales progresse, notamment grâce au dispositif de nominations équilibrées bien que des disparités demeurent.
La parité n’est pas encore atteinte, mais le dernier bilan du dispositif de nominations équilibrées dans la fonction publique territoriale (FPT) se veut encourageant.
Issu de la loi « Sauvadet » de 2012, celui-ci oblige, depuis 2017, toute collectivité de plus de 40 000 habitants à respecter une part minimale de 40 % de personnes de chaque sexe pour les primo-nominations des emplois de l’encadrement supérieur.
En 2019, 34 % de ces emplois étaient occupés par des femmes dans la FPT, soit 5 points de plus qu’en 2016.
Toutefois, si le taux de femmes primo-nommées s’élève à 51 % des emplois de directeur général adjoint (DGA) des services, il ne s’établit qu’à 29 % pour ceux de directeur général des services (DGS) et à 44 % pour ceux de directeur général des services techniques.
Autre sujet qui fâche : les écarts de rémunération. Dans l’édition 2021 de son rapport sur l’égalité professionnelle, la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) pointe que les hommes cadres de la FPT gagnaient, en 2018, 14 % de plus que leurs homologues féminines. Là encore, des progrès, certes encore timides, se font jour. Parmi les dix plus hautes rémunérations de chaque collectivité de plus de 80 000 habitants ayant l’obligation de rendre publiques ces données, 3,5 concernaient des femmes en 2020, contre 3,2 deux ans plus tôt.
Source: La Gazette, le 01/03/2022