Entre recherche d’efficacité, usages maîtrisés et nécessité d’une gouvernance robuste, le Syndicat national des directions générales des collectivités territoriales trace les étapes d’un déploiement responsable de l’intelligence artificielle, devenue un enjeu central en vue du mandat 2026.
L’IA, une « tueuse de fonctionnaires » ? Selon l’enquête publiée le 4 décembre 2025 par le SNDGCT, cette inquiétude arrive en tête des préoccupations des dirigeants territoriaux.
D’autres obstacles sont mentionnés : difficulté à mobiliser des budgets et du temps, enjeux de souveraineté numérique et de conformité au RGPD, ou encore manque de fiabilité d’outils parfois sujets à des « hallucinations ».
Malgré ces réserves, l’adoption de l’IA progresse dans les collectivités. Le baromètre de l’Observatoire Data Publica (novembre 2025) indique que 77 % des collectivités de plus de 3 500 habitants ont déjà déployé ou expérimenté (49 %), ou prévoient d’expérimenter dans l’année (28 %), une solution d’IA.
Les premiers usages visent surtout des gains opérationnels rapides : rédaction de courriers, délibérations, comptes rendus ou notes internes.
Les services en relation avec le public testent également des agents conversationnels ou des serveurs vocaux capables de répondre aux questions les plus courantes.
L’automatisation de tâches simples commence aussi à se diffuser, par exemple pour orienter automatiquement le courrier entrant vers le bon service. D’autres applications apparaissent, surveillance des bâtiments, appui aux ressources humaines, mais demeurent pour l’instant étroitement encadrées.
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Source : La Gazette des communes, 08/12/2025