Le projet de loi de finances pour 2026 réduit drastiquement les budgets consacrés à la transition écologique. Le gouvernement justifie ces coupes par la proximité des élections municipales, estimant que cette période freinera les projets locaux.
Un argument discutable, alors que le prochain mandat municipal sera crucial pour atteindre les objectifs de décarbonation.
Le fonds vert, principal levier de financement de la transition dans les territoires, passerait de 1,6 milliard d’euros en 2025 à 650 millions en 2026.
Même logique pour le fonds économie circulaire, limité à 100 millions, ou pour les plans climat-air-énergie territoriaux, restés sans financement effectif.
Seul le fonds chaleur maintient un niveau stable de 800 millions d’euros, pourtant insuffisant. Dans le même temps, la hausse de la taxe sur les activités polluantes continue de peser sur les collectivités.
Pourtant, les projets environnementaux ne sont pas suspendus pour des raisons électorales : souvent déjà engagés, ils dépassent les clivages politiques.
Lors du congrès d’Amorce, élus et agents territoriaux ont exprimé leur inquiétude face à l’instabilité des financements. Le fonds vert, lancé en 2023, a déjà été divisé par trois.
La transition écologique ne peut se faire sans les collectivités locales, ni sans un soutien financier clair de l’État. C’est au cours du prochain mandat municipal que se jouera la capacité de la France à tenir ses engagements de décarbonation d’ici 2050.
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Source : La Gazette des communes, 24/10/2025