Dans un contexte marqué par une inflation persistante et des tensions sur le pouvoir d’achat des agents publics, la réflexion autour des dispositifs de compensation salariale prend une place centrale.
La Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) reposait sur une comparaison entre l’évolution du traitement indiciaire brut d’un agent et celle de l’inflation sur une période de référence de quatre ans.
Si la progression salariale se révélait inférieure à celle de l’indice des prix, l’employeur versait une indemnité compensatoire.
Ce mécanisme concernait surtout les agents dont la carrière connaissait peu d’évolutions, notamment en fin de grille indiciaire. La GIPA traduisait la volonté de l’État d’apporter une réponse ciblée face aux blocages récurrents du point d’indice, gelé à plusieurs reprises depuis 2010.
Toutefois, elle ne constituait pas une revalorisation durable : il s’agissait d’un correctif ponctuel, dont les effets restaient limités dans le temps et ne modifiaient pas la structure salariale.
La suppression effective de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) en 2024 s’est inscrite dans une logique de maîtrise de la dépense publique et de réorientation vers d’autres leviers de rémunération.
La confirmation de son absence en 2025 marque une rupture nette dans la politique salariale menée par l’État à l’égard de ses agents.
Source : Weka, le 08/09/2025