Les décrets abaissant à 60 ans l'âge d'ouverture du droit à la retraite progressive ont été publiés au Journal officiel ce mercredi 23 juillet.
La mesure, qui s'appliquera à compter du 1er septembre, concerne les salariés du secteur privé mais aussi les agents de la fonction publique, fonctionnaires comme contractuels.
Ceux‑ci pourront ainsi désormais demander à bénéficier dès 60 ans de ce dispositif qui permet de percevoir une fraction de sa pension de retraite tout en travaillant à temps partiel. À l’heure actuelle, il n’est possible de demander cette retraite progressive que deux années avant l’âge légal de départ à la retraite, soit à terme 62 ans, selon la réglementation en vigueur du fait du report à 64 ans à l’horizon 2030 de cet âge légal de départ à la retraite à la suite de la réforme des retraites.
Cet abaissement de l’âge d’ouverture du droit à la retraite progressive fait suite à la signature, en novembre dernier, d’un accord national interprofessionnel (ANI) sur l’emploi des seniors par trois partenaires sociaux : le Medef du côté patronal et la CFDT et la CFTC du côté syndical. Un accord qui prévoyait de favoriser les retraites progressives, aujourd’hui peu répandues.
Les deux décrets publiés au Journal officiel transposent ainsi les dispositions de cet ANI. Le premier de ces textes concerne les fonctionnaires de l’État et les assurés relevant du régime général de retraite (dont les contractuels). Le deuxième concerne quant à lui les assurés relevant de la CNRACL, la caisse de retraites des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers.
Pour rappel, ce dispositif de retraite progressive avait été étendu aux fonctionnaires par la réforme des retraites de 2023. Quant aux contractuels, le droit à cette retraite progressive leur était déjà ouvert avant la réforme, ces agents relevant du régime général.
Si l’âge d’ouverture du droit à la retraite progressive est abaissé, il ne devient pas pour autant un droit opposable. L’administration peut toujours refuser de délivrer une autorisation de travail à temps partiel aux agents qui souhaitent bénéficier de la retraite progressive. Et ce, notamment en fonction des nécessités du service. Un refus qui ferme de fait la possibilité de bénéficier de la retraite progressive. Ce que ne manquent pas de regretter les syndicats de la fonction publique, même s’ils se satisfont de l’abaissement à 60 ans.
Source: Acteurs Publics, le 23/07/2025