Le déploiement de l’intelligence artificielle dans les administrations publiques figurait à l’ordre du jour du dernier sommet des chefs d’État du G7 qui s’est tenu mi‑juin à Kananaskis, au Canada.
Dans leur déclaration finale, les États membres (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume‑Uni et États‑Unis) ont souligné la nécessité de “travailler ensemble afin d’accélérer l’adoption de l’IA dans le secteur public pour améliorer la qualité des services publics offerts aux citoyens et aux entreprises et accroître l’efficacité du gouvernement, tout en respectant les droits de la personne et la vie privée et en faisant la promotion de la transparence, de l’équité et de la responsabilité.”
Pour mutualiser leurs efforts dans ce domaine, ils ont lancé une initiative intitulée “Grand défi IAgouv”. Coordonné par le Canada qui préside actuellement le G7, ce plan d’action comporte la création d’un réseau IA (RIAG) composé d’experts et de compétences gouvernementales provenant des États du groupe. Ce RIAG se chargera ensuite de mettre en place des laboratoires pour l’expérimentation et l’échange de solutions open source. Des projets qui seront tous listés dans un recueil, qui sera mis ensuite à la disposition des États membres.
Afin que l’IA soit véritablement un atout pour les services publics, le G7 estime par ailleurs, qu’elle doit tenir compte des principes directeurs du processus d’Hiroshima (lancé en 2023 lors du sommet du G7 au Japon) visant à promouvoir une technologie sûre et transparente.
Le groupe considère que la sécurité des systèmes d’IA doit aussi prévaloir dans le secteur économique. Il s’est engagé, à cet égard, à aider les PME notamment, à adopter et à développer “une IA qui respecte les données personnelles et les droits de propriété intellectuelle et renforce leur état de préparation, leur efficacité, leur productivité et leur compétitivité”.
Alors que l’Union européenne a adopté une loi (“AI Act”) pour contrôler le développement et le déploiement de l’intelligence artificielle, certains pays du G7 comme les États‑Unis ou encore le Royaume‑Uni favorisent l’émergence d’un cadre non contraignant afin d’encourager l’innovation.
Source: Acteurs Publics, le 22 juillet 2025