Les prix flambent dans tous les secteurs. Un casse-tête pour les acheteurs publics, tiraillés entre la continuité du service, le soutien aux entreprises et l’obligation de contrôle.
Dans la restauration scolaire, la pénurie se fait sentir sur la volaille et les œufs, à cause de l’épizootie de grippe aviaire, tandis que, sur le porc, la peste porcine africaine influe sur le marché et que, pour l’huile de tournesol et le blé dur, c’est la guerre en Ukraine qui tend les approvisionnements.
Dans d’autres secteurs, on ne parle pas forcément de pénuries, mais de fortes hausses des prix, notamment liées à l’évolution des coûts des énergies – gaz, électricité et pétrole. Des énergies indispensables à la production dans l’agriculture (les serres de tomates chauffées au gaz), l’industrie (le PVC produit à partir de pétrole), la construction ou la distribution d’eau potable.
Les menuiseries aluminium ont ainsi quinze à vingt semaines de délai et elles ont pris jusqu’à 35 % d’augmentation. ».
Sur l’eau potable et l’assainissement, les produits de traitement, dont le mode de production nécessite du gaz, sont touchés. Mais le secteur est aussi concerné par les tensions sur certains produits électroniques qui touchent les télécompteurs d’eau, ainsi que par la hausse des prix sur les tuyauteries due à la pression sur la fonte ou au prix du pétrole pour les canalisations en PVC.
Une circulaire relative à l’exécution des contrats de la commande publique, rédigée fin mars par les services du Premier ministre, demande qu’une clause de révision des prix soit intégrée dans tous les contrats de la commande publique à venir et rappelle la possibilité de modifier les contrats en cours, « lorsqu’elle [la révision] est nécessaire à la poursuite de leur exécution ».
Source: La Gazette