La Commission nationale chargée de la réflexion sur les prochains contrats de ville a rendu un rapport fort de 30 propositions.
La commission nationale chargée de la réflexion sur les prochains contrats de ville a remis, en avril, un rapport intitulé « Pour un Acte II de la politique de la ville. Les quartiers populaires au cœur de notre pacte républicain ». Huit ans après la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014, les 24 membres de la Commission portent ainsi « une ambition renouvelée pour la politique de la ville ».
La Commission juge nécessaire de « réhabiliter l’image de la politique de la ville » et de « lui donner pleinement les moyens de son ambition ».
« 30 propositions pour une politique de la ville pleinement en phase avec la France et les quartiers d’aujourd’hui », ont été émises. Dont quelques unes à retenir:
- Conserver la méthode de définition de la géographie prioritaire ;
- Maintenir le principe d’un contrat de ville conclu à l’échelle intercommunale ;
- Faire coïncider la durée des contrats de ville avec celle des mandats locaux ;
- Conforter et renforcer le trio préfet-EPCI-communes dans la politique de la ville ;
- Renforcer la visibilité sur la politique de la ville par une pluri-annualité de ses financements ;
- Assouplir le cadre de la participation citoyenne pour ancrer davantage la co-construction avec les habitants des quartiers en remplaçant les « conseils citoyens » par des « conseils d’initiative citoyenne » ;
- Associer les habitants à la négociation des contrats de ville ;
- Créer un fonds d’initiative citoyenne adossé aux contrats de ville et doté d’un montant significatif pour renforcer les moyens de la participation des habitants…
La Commission est convaincue que réside dans son rapport « les jalons d’un Acte II de la politique de la ville, une seconde étape qui conforte son cadre d’action et fait davantage confiance à ses forces vives pour décupler les effets de leurs actions avec et pour les habitants des quartiers ». Et de conclure : « Cet Acte II de la politique de la ville n’est ni un retour en arrière, ni un trait radical sur ces dernières années. C’est une nouvelle étape que tous les acteurs qui œuvrent dans les quartiers ont l’espoir de voir advenir ».
Source: Weka, le 21 juin 2022