« Remettre de l’humain dans l’urbain. » Tel est le titre du rapport que le député (LREM) de la 9e circonscription de l’Hérault. Objectif de celle-ci : évaluer les dispositifs existants dans les QPV, les QRR, et faire des propositions d’amélioration.
1. Généraliser la certification qualité
Outre l’inscription des métiers de la médiation dans le code de l’action sociale et des familles, il faudrait améliorer le statut et la rémunération des médiateurs. Mais aussi lier tout financement d’Etat à l’obtention, par la structure employeuse, de la norme AFNOR sortie au 1er janvier 2022 et qui encadre la qualité des prestations.
2. Engager un effort de formation et de professionnalisation
Il faut rendre également obligatoire, pour les médiateurs, une formation de terrain et universitaire, en alternance». Il s'agirait d'une « une école des cadres de la tranquillité publique et de la médiation », permettant d’apporter une culture commune aux managers des médiateurs sociaux, de santé ou autres « bataillons de la prévention ». In fine, il faudrait instaurer des « passerelles » vers la fonction publique territoriale, avec des « unités de valeur capitalisables » (gestion de conflits, communication non violente…) qui pourraient même faciliter des évolutions vers les polices municipales.
3. Organiser la gouvernance locale de la médiation
Il faudrait nommer un chef de file, qui peut être la ville, la métropole ou autre, selon les réalités des territoires». L’idéal est « le couple collectivité-préfet». L’organisation de la gouvernance locale devra passer aussi, par la mise en place de démarches d’évaluation de la médiation ou encore par la « structuration de temps d’échange interprofessionnels incluant de la coformation ». Des rapports d’ambiance des quartiers réalisés par les médiateurs sociaux pourraient par ailleurs être utilisés par les CLSPD.
4. Les financements
Pour que les financements soit un tant soit peu pérennisés, il devront être accordés aux structures de médiation pour six ans, soit la durée d’un mandat municipal, précise Patrick VIGNAL, avec évaluation et possibilité de révision au bout de trois ans ». En outre, une « cohabilitation » Etat-villes permettrait « d’asseoir ce financement sur plusieurs années ». Ce qui nécessite, conclut-il, à la création d’une « enveloppe spécifique médiation sociale » dans le budget 147 « politique de la ville » de la nation.
Source: Club Techni.Cités, Véronique VIGNE-LEPAGE