Adopté en première lecture par le Sénat le 28 octobre 2025, le projet de loi visant à lutter contre la vie chère dans les Outre-Mer vise à renforcer le pouvoir d’achat et améliorer la transparence des prix dans ces territoires.

Le texte réforme le bouclier qualité-prix (BQP) en l’élargissant aux services essentiels (téléphonie, entretien automobile, etc.) et en introduisant des sanctions en cas de non-respect des accords.

Il prévoit la création, en Martinique, d’un “e-hub” logistique public pour soutenir le e-commerce local, ainsi qu’un mécanisme de péréquation des frais d’approche afin de réduire les coûts de transport des produits de première nécessité.

Les pouvoirs des préfets sont renforcés : ils pourront désormais réglementer les prix de certains biens ou services en cas de circonstances exceptionnelles.

Le projet de loi renforce également la transparence dans la grande distribution (transmission obligatoire des données de prix, interdiction des marges arrière excessives et du géoblocage) et favorise l’accès des PME ultramarines à la commande publique grâce à la réservation temporaire de marchés.

Par ailleurs, il étend les prérogatives de l’Autorité de la concurrence, abaisse le seuil de contrôle des concentrations et élargit la protection de la production locale aux produits dits “substituables”.

Enfin, les sénateurs ont supprimé certaines dispositions (comme la baisse du seuil de revente à perte et les ordonnances sur la péréquation) et ont confié aux préfets la mise en œuvre des régulations de prix, afin d’en garantir une application plus rapide en période de crise.

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Source : Id-Cités, 30/10/2025