Le projet de loi de finances 2026 a provoqué la déception des collectivités territoriales, qui y ont découvert une nouvelle baisse des aides de l’État pour la transition écologique.

Malgré ce désengagement, leur détermination à agir reste intacte, comme l’a montré le 39ᵉ Congrès d’Amorce, organisé à Angers du 15 au 17 octobre.

Parmi les principales mesures dénoncées : la réduction de moitié du fonds vert, l’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), qui pèse sur la filière déchets, et la hausse de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (Ifer). Ces annonces s’ajoutent à d’autres reculs observés au Parlement, sur les sujets du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), des zones à faibles émissions (ZFE) ou encore de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3).

Ces mauvaises nouvelles auraient pu assombrir l’ambiance du congrès, qui a réuni près de 1 000 élus, techniciens et acteurs privés. Pourtant, c’est un tout autre esprit qui a dominé les débats : celui de la résilience et de la coopération.

« Cela nous fait du bien d’être ici, de voir les initiatives d’autres collectivités. Cela redonne du cœur à l’ouvrage », témoignent deux techniciennes de la communauté de communes Lacq-Orthez. Même constat pour Pierre-Jean Arpin, responsable du service climat-air-énergie du Grand Annecy, venu « chercher de bonnes pratiques à reproduire et se comparer aux autres ».

Le thème du congrès, « Faire plus avec moins », illustre parfaitement la situation actuelle : les moyens accordés par l’État pour accompagner les collectivités dans la transition écologique se réduisent année après année. « Nous avons même hésité à intituler le congrès “Comment faire sans l’État, voire contre l’État !” », ironise Nicolas Garnier, délégué général d’Amorce. Si l’État reste un partenaire clé, ses aides s’amenuisent, et certaines décisions, comme le dossier de la consigne, sont perçues comme allant à contre-courant des efforts locaux.

Malgré tout, les acteurs locaux refusent de baisser les bras. Entre contraintes budgétaires et urgence climatique, ils poursuivent leur engagement, convaincus qu’une transition réussie passera avant tout par la solidarité et l’innovation territoriale.

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Source : La Gazette des communes, 16/10/2025