Lors de son discours de politique générale, mardi 14 octobre, Sébastien Lecornu a tenté d’apaiser la crise politique en combinant volontarisme budgétaire, relance de la décentralisation et promesse de gouverner sans recourir au 49.3.

Malgré ses appels au compromis et ses marques d’ouverture envers les élus locaux, la tension demeure palpable au Parlement : deux motions de censure ont déjà été déposées, révélant la fragilité de l’équilibre politique actuel.

« Il faut savoir tirer les bienfaits d’une crise », a-t-il lancé dès l’ouverture de son intervention, affirmant que « la France doit avoir un budget, parce qu’il y a des mesures d’urgence à prendre, sans attendre ». Invitant les députés à « avancer ensemble dans un monde fracturé mais plein d’opportunités », le Premier ministre a adopté un ton résolument volontariste, qui ne parvient toutefois pas à dissiper les tensions provoquées par les initiatives de La France insoumise et du Rassemblement national, dont les motions de censure seront examinées dès jeudi matin, selon le calendrier de la conférence des présidents.

Le chef du gouvernement a placé la question budgétaire au cœur de ses priorités, s’engageant à ramener le déficit public sous la barre des 5 % du PIB à l’issue du débat parlementaire. Il a également fixé des limites claires : « Je n’endosserai pas n’importe quoi (…) Il est urgent de continuer à dépenser moins », a-t-il prévenu, défendant une réforme de l’État fondée sur des économies durables, la transformation numérique et la simplification administrative.

« Tout le monde prône la simplification, beaucoup d’acteurs la réclament : une majorité dans les deux chambres est possible sur ce sujet », a-t-il conclu, misant sur un consensus encore incertain.

Au sommaire :

  • Un nouvel acte de décentralisation pour décembre 2025
  • Une nouvelle méthode

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Source : La Gazette des communes, 15/10/2025