Logement, espaces publics, mobilité, lutte contre l’isolement : les défis sont considérables pour des villes confrontées au vieillissement de leur population.
Les habitants souhaitent rester chez eux, continuer à participer à la vie sociale et demeurer des citoyens à part entière. En l’absence d’une politique nationale globale dédiée à l’adaptation des territoires et malgré des moyens financiers limités, ce sont les collectivités locales qui doivent prendre les devants.
"Le vieillissement est inéluctable", rappelle Corinne Féret, sénatrice [PS] du Calvados et coauteure en 2024 d’un rapport sur l’adaptation des communes et intercommunalités. "Nous faisons face à un mur démographique : en 2030, 6 millions de Français auront entre 75 et 84 ans."
Cette réalité s’impose partout, et les collectivités se trouvent en première ligne. Selon Pierre-Olivier Lefebvre, délégué général du Réseau francophone des villes amies des aînés (RFVAA), « nous sommes dans une phase intermédiaire. Certains territoires ont pleinement mesuré l’ampleur de l’enjeu démographique et compris que le nouvel équilibre entre générations et l’allongement de la vie bouleversent l’organisation des collectivités. D’autres, en revanche, accusent un retard. »
L’enjeu majeur reste la capacité des territoires à garantir une qualité de vie inclusive, sans négliger une partie significative de leurs habitants. « Il faut passer d’une politique pour tous à une politique pour chacune des générations, sans les opposer », conclut-il.
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Source : La Gazette des communes, 15/09/2025