Depuis deux ans et demi, l’intelligence artificielle s’est imposée comme un outil incontournable, malgré les risques qu’elle comporte. L’enjeu est désormais de définir un cadre éthique protecteur.

Pour cela, les collectivités organisent des concertations ouvertes aux citoyens, associations, entreprises, agents publics et élus. Différents formats sont proposés : apéros ou cafés IA, tables rondes et ateliers pour le grand public ; webinaires, groupes de travail et dialogue social pour les agents. L’objectif est clair : établir des règles communes d’utilisation.

« Sur l’IA générative, il faut organiser des débats pour monter en compétences, se faire un avis et créer du commun. » souligne Francky Trichet, vice-président de Nantes Métropole (24 communes, 684 000 habitants), en charge du numérique et de l’innovation, et également chercheur en IA. Selon lui, cet outil puissant ne doit pas être réservé aux seuls experts.

Le succès fulgurant de ChatGPT, lancé par OpenAI fin 2022 et adopté par des dizaines de millions d’utilisateurs, en témoigne. « Nous, élus locaux, avons la responsabilité d’ouvrir ce débat : quelles formes d’IA voulons-nous privilégier ? Dans quel cadre d’usage ? », insiste celui qui préside aussi le réseau des Interconnectés.

L’expérience passée de la 5G sert d’avertissement : déployée sans véritable concertation, elle avait provoqué de fortes tensions. « Deux visions radicalement opposées s’affrontaient, l’une technosolutionniste, l’autre cauchemardesque », se rappelle Pierre Jannin, conseiller municipal en charge du numérique et de l’innovation à Rennes (227 800 habitants). D’où, selon lui, l’importance d’une concertation sur l’IA, indispensable pour progresser sereinement.

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Source : La Gazette des communes, 04/09/2025