Les annonces faites à la mi-juillet par le Premier ministre François Bayrou ont suscité incompréhension et colère dans le monde local, inquiet d’une nouvelle fragilisation de ses finances.

Les discussions à venir avec les élus et les parlementaires s’annoncent particulièrement tendues.

Un air de déjà-vu plane. Pour réaliser près de 43,8 milliards d’euros d’économies en 2026 et ramener le déficit public de 5,4 % à 4,6 % dès l’an prochain, François Bayrou a réclamé, le 15 juillet, un effort de 5,3 milliards d’euros aux collectivités. Ce montant, qui servira de référence dans le cadre des débats parlementaires sur le projet de loi de finances (PLF) 2026, s’accompagne de mesures lourdes pour les budgets locaux.

Ainsi, le Dilico – dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales, initialement pensé comme exceptionnel – sera non seulement reconduit, mais également doublé pour atteindre 2 milliards d’euros. L’exécutif prévoit en outre de réduire de 1,2 milliard d’euros les prélèvements sur recettes (PSR) liés aux compensations des valeurs locatives des locaux industriels (VLEI), introduites lors de la réforme des impôts de production. Autrement dit, c’est la fin de la compensation dynamique à l’euro près, pourtant garantie par le gouvernement lors de la mise en place de cette réforme.

Au sommaire :

  • Quantum d'économies
  • Phrases sibyllines
  • Gage de bonne foi du gouvernement

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Source : Gazette des communes, 22/08/2025