Les femmes sont de plus en plus nombreuses à accéder à des postes de catégorie A, mais des freins persistent s’agissant de l’accès à l’encadrement supérieur.

Ce n’est pas une nouveauté, les femmes sont largement majoritaires dans la fonction publique et représentaient, en 2023, 64 % des effectifs, contre 47 % des salariés du privé. Entre 2011 et 2023, leur part a augmenté de 3 points, dont 1 point entre 2022 et 2023. Une progression notamment portée par le poids des contractuels, comme le précise une récente note de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP).

La note détaille néanmoins que les femmes occupent moins que les hommes des postes d’encadrement supérieur et de direction. Elles représentent ainsi 68 % de l’ensemble des postes de catégorie A, mais seulement 45 % des postes de catégorie A+. Une donnée, il faut le souligner, en progression depuis 2011, où les femmes occupaient alors 62 % des postes de catégorie A et 38 % de catégories A+.

L’écart est d’autant plus marqué dans le versant hospitalier, dans lequel les femmes occupent 77 % des postes de catégorie A et 55 % des postes A+. Dans la territoriale, elles occupent 70 % des postes A et 54 % des postes A +. La fonction publique d’État est, quant à elle, dans une position intermédiaire, les femmes y occupant 63 % des postes de catégorie A et 43 % des A+.

La France, elle affiche des taux légèrement inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, autant au niveau des cadres supérieurs que des cadres intermédiaires. Or cet objectif de parité sur les postes à haute responsabilité reste essentiel afin de “donner lieu à des politiques publiques plus réactives et équitables, à une amélioration des services publics et de la prestation de services, à plus d’innovation et à une implication accrue du personnel”, estiment les experts de l’OCDE.

L’organisation identifie plusieurs leviers déjà mis en œuvre par certains pays membres, la France en première ligne, et qui ont montré leur efficacité. Parmi eux:

1. la promotion de l’équilibre entre les femmes et les hommes dans les postes de direction,

2. la fixation et le suivi d’objectifs et de cibles en matière de diversité, la suppression des obstacles au recrutement et à la promotion des femmes,

3. l’égal accès aux modalités de travail flexible dans l’ensemble des administrations, et, plus globalement,

4. la promotion d’une culture de l’inclusion et de la parité sur le lieu de travail.

Source: Acteurs Publics, le 23/07/2025