Comment favoriser la qualité de vie au travail ? Lors d’un webinaire, le 29 avril, l’Agence nationale d’amélioration des conditions de travail (Anact), a exposé les conditions de réussite de la démarche, détaillées dans ReflexQVT, sa nouvelle plateforme web qui facilite le choix d’un consultant.
« Il est indispensable que la démarche de qualité de vie au travail (QVT) soit portée par l’employeur avec les représentants du personnel. » Johanna Seree, chargée de mission de l’Agence régionale d’amélioration des conditions de travail (Aract) de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a dévoilé les clés d’une démarche QVT lors d’un webinaire de l’Anact, le 19 avril.
Enjeux: réduire l’absentéisme, accompagner le changement, mieux répartir la charge de travail, prévenir les risques psycho-sociaux…
Objectifs: permettre aux agents de faire un travail de qualité dans de bonnes conditions et de répondre ainsi aux préoccupations économiques et sociales de l'administration.
- Première étape souvent sous-estimée: les enjeux et les ressources
Identifier les enjeux avec les représentants syndicaux, l’encadrement, ou encore des salariés volontaires ».
Repérer les ressources internes sur lesquelles s’appuyer et, si besoin, chercher un appui externe. « Dès cette première phase, un consultant peut sensibiliser à la QVT la direction et les parties prenantes, et aider à repérer les problématiques ».
- Deuxième étape tout aussi importante: espaces de discussion
Pour encourager la démarche et faciliter le choix d’un consultant, l’Anact a créé en mars une plateforme web, ReflexQVT qui s’adresse aux employeurs du secteur privé comme du secteur public. « Elle propose notamment des tests de sensibilisation à la QVT pour dépasser les idées reçues et un guide ».
Tous ont signé au préalable une charte qui les engage « à respecter des principes, méthodes et valeurs d’accompagnement QVT préconisés par le réseau Anact-Aract ». En clair, une approche paritaire (associant direction et syndicats) et participative, impliquant les agents dans le diagnostic et l’expérimentation concrète des actions destinées à résoudre les difficultés éprouvées au travail. L’agence préconise un outil qu’elle a conçu : les espaces de discussion, destinés à libérer la parole des agents sur leur travail, à analyser collectivement les situations qui suscitent des tensions au sein de l’organisation et à chercher ensemble des solutions.
Un dispositif que le consultant peut animer ou aider à mettre en place. Car « il a deux postures possibles : faire avec (faire le diagnostic et le plan d’action avec le comité de pilotage) ou faire faire (former le comité de pilotage à la méthodologie, aux outils…) », selon Johanna SEREE.
- Troisième étape: la durée
C’est une démarche qui s’inscrit dans la durée et qui prend du temps. Dès le départ, on doit se poser la question : quels moyens se donne-t-on pour que la démarche aille à son terme ? »