Depuis plusieurs années, la situation financière de la CNRACL, la caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux, ne cesse de se détériorer.
Face à cette dégradation continue, les députés membres de la délégation aux collectivités territoriales s’apprêtent à rendre public un rapport d’information comprenant une série de recommandations destinées à redresser la situation de cette caisse en difficulté.
Certaines mesures proposées visent à assurer un redressement rapide, tandis que d’autres ont pour objectif de consolider durablement ses finances.
Le rapport met également en avant la nécessité de mieux lutter contre l’usure professionnelle des agents territoriaux.
Le diagnostic est alarmant : si rien n’est entrepris d’ici 2030, la CNRACL deviendra la caisse de retraite la plus endettée de France, avec une dette estimée à 10 milliards d’euros. À l’issue des tables rondes organisées cet hiver autour du financement de la CNRACL, la délégation parlementaire a formulé dix recommandations mêlant actions à court terme et réformes structurelles.
Les cinq premières propositions, bien que présentées sous un angle technique, reposent sur un principe fondamental : rappeler à l’État ses obligations de solidarité. Il s’agit notamment d’impliquer davantage les organismes publics de sécurité sociale – tels que la CNAF, le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) ou la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) – dans le soutien à la CNRACL.
Historiquement contributrice nette, la CNRACL a longtemps soutenu d’autres régimes de retraite, mais elle se retrouve aujourd’hui pénalisée par certains mécanismes de solidarité devenus défavorables.
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Source : Le Courrier des maires, 13/05/2025